Marché Forex : pourquoi l’euro perd-il de la force aujourd’hui

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Lorsque l’on observe la paire EUR/USD actuellement, on a l’impression que l’euro traverse une phase délicate : les vents soufflent en faveur du dollar, mais rien n’est joué.

Ci-dessous, nous expliquons clairement ce qui est visible à l’œil nu et ce qui ne l’est pas, pourquoi l’euro pourrait continuer à s’affaiblir et quels sont les points techniques cruciaux à surveiller.

Facteurs d’incertitude à prendre en compte

Nous observons la cotation actuelle de l’euro face au dollar et sa performance sur le dernier mois, marquée par une série de baisses prononcées.

• Pression du dollar grâce à la Fed : Le dollar se renforce car les marchés estiment que la Fed restera prudente dans sa politique. Bien qu’il soit question de baisses de taux en décembre et en 2026, de nombreux investisseurs s’attendent à ce qu’elles soient extrêmement progressives à moyen terme. Cette prévision favorise la devise américaine face à l’euro.
• BCE modérée dans sa politique monétaire : La Banque centrale européenne maintient son taux de dépôt proche de 2 %. Selon les analystes, aucune baisse urgente des taux n’est attendue, et encore moins une hausse possible. Cette prudence freine toute impulsion forte de l’euro.
• Croissance molle dans la zone euro : La zone euro subit un ralentissement. Dans ses dernières prévisions, la BCE souligne que la demande extérieure s’affaiblit et que la croissance ne sera pas spectaculaire. Cela réduit l’attrait de l’euro, car il n’y a pas de signaux macroéconomiques forts justifiant un retour à l’achat face au dollar.
• Indécision sur les marchés et risques changeants : L’EUR/USD a évolué dans une large fourchette alors que les marchés attendent les prochaines réunions de la Fed et de la BCE. Ce manque de clarté engendre la prudence : de nombreux traders n’osent pas se positionner avec conviction. De plus, des craintes persistantes de risques politiques ou commerciaux pèsent sur l’euro comme sur le dollar, ce qui freine les mouvements agressifs.

Panorama technique réaliste

D’un point de vue technique, l’EUR/USD conserve une structure clairement affaiblie. Le cours respecte une série de supports descendants qui délimitent jusqu’où la paire pourrait reculer avant tout rebond consistant.

Le premier niveau clé se situe à 1,1470, une zone qui a servi de soutien immédiat lors des dernières séances et qui, si elle venait à céder, ouvrirait la voie à une chute plus profonde vers 1,1407, niveau technique correspondant à d’anciens planchers de consolidation.

Une cassure durable en dessous autoriserait le scénario baissier le plus marqué à court terme : une visite à 1,1240, où convergent des supports d’importance historique.

À l’opposé, l’euro ne pourra reprendre son souffle que s’il parvient à franchir des résistances bien définies. La première barrière se situe à 1,1655, où le cours a maintes fois été rejeté lors de précédentes tentatives de hausse.

Au-dessus, on trouve 1,1759, un niveau qui ferait office de confirmation de force s’il était franchi avec du volume. Le plafond le plus ambitieux se situe à 1,1871, seuil pour lequel la paire aurait besoin d’une combinaison de facteurs techniques et macroéconomiques pour le valider.

De manière générale, tant que le cours reste sous les résistances évoquées, la structure favorise la poursuite du biais baissier. Le marché semble plus enclin à vendre les rebonds qu’à soutenir les hausses, ce qui renforce l’idée de prudence pour ceux qui cherchent des positions longues agressives.

Conclusion

L’euro traverse un moment clé : techniquement affaibli, sous pression d’un dollar solide et piégé dans un contexte macroéconomique sans catalyseurs positifs évidents.

Les supports sont de plus en plus proches, tandis que les résistances restent lointaines et difficiles à atteindre sans un changement de discours monétaire.

Si l’EUR/USD passe sous 1,1470, la porte s’ouvre à une phase baissière plus marquée. À l’inverse, seule une rupture convaincante au-dessus de 1,1655 commencerait à changer le biais dominant. Pour l’instant, l’équilibre reste fragile… et le risque, asymétrique.