L'immobilier en tant qu'investissement : pourquoi la gestion active dépasse le fantasme du "revenu passif"

De nombreux investisseurs aspirants rêvent de l’immobilier comme d’un outil de constitution de richesse sans effort. Le discours semble irrésistible : acquérir un bien locatif, percevoir des paiements mensuels et voir son portefeuille croître sans effort. Mais cette narration ignore la réalité ardue de la propriété immobilière. L’expert financier Dave Ramsey passe des années à contester cette idée reçue, en insistant à plusieurs reprises sur le fait que l’immobilier exige une implication continue et active — contrairement à ce que promettent les sites web qui promettent de s’enrichir rapidement.

Le mythe qui continue d’induire en erreur les nouveaux investisseurs

L’attrait du revenu “passif” de l’immobilier a séduit d’innombrables novices qui ont acheté des biens locatifs avec des attentes irréalistes. Cependant, au moment où une canalisation éclate à 2 heures du matin ou qu’un locataire cesse de payer son loyer, le rêve s’effondre. Le message constant de Ramsey : il n’y a rien de passif dans la possession d’un bien immobilier.

Il illustre cela de manière directe en comparant l’immobilier à de véritables investissements passifs. “Si vous voulez un revenu passif réel, achetez un fonds indiciel S&P 500,” explique-t-il. “Mettez en place et oubliez.” Avec les fonds indiciels, vous recevez des relevés trimestriels et peu d’interventions sont nécessaires. L’immobilier ? C’est une tout autre affaire.

Un appelant a appris cela à ses dépens après avoir acheté une maison locative. Lorsque la propriété nécessitait un entretien constant — plannings de maintenance, litiges avec des locataires, réparations d’urgence — il a fini par la vendre par frustration. La réponse de Ramsey a été sans détour : “Vous voulez dire que vous deviez gérer activement votre propriété locative ? Quiconque vous dit que l’immobilier est un revenu passif est plein de conneries.”

Pourquoi même la gestion professionnelle ne la rend pas passive

Certains investisseurs pensent qu’engager une société de gestion immobilière résout le problème de la passivité. Ce n’est pas le cas. Même déléguer les opérations quotidiennes nécessite votre implication. Ramsey raconte avoir reçu un appel d’un gestionnaire immobilier supervisant un de ses immeubles commerciaux. Le but ? Obtenir l’approbation pour une réparation d’urgence de 26 000 $. “Ça ne m’a pas du tout semblé passif,” a-t-il répondu sèchement.

Un autre exemple : un gestionnaire immobilier doit obtenir une autorisation pour un remplacement de système HVAC de 8 400 $. Ce ne sont pas des décisions à fire-and-forget — elles exigent votre attention, votre prise de décision et votre responsabilité financière. Gérer les gestionnaires devient une tâche laborieuse en soi.

La vérité dure à entendre pour les investisseurs expérimentés : externaliser les opérations élimine certains tracas, mais supprime aussi la prétention d’une véritable passivité. Vous restez le décideur final, portez toujours le risque financier, et investissez des heures dans la supervision.

La fallacieuse idée que “les locataires paieront tout”

Une idée particulièrement nuisible propagée par des gourous en ligne peu expérimentés est celle selon laquelle le revenu locatif couvrirait toutes les dépenses et générerait un profit pur. Ramsey qualifie cette pensée de “ridicule.” En réalité, les locataires paient certaines dépenses — peut-être. Beaucoup de propriétaires découvrent qu’ils subventionnent eux-mêmes des réparations, des périodes de vacance et de maintenance.

“Non, vous allez payer pour ça, et peut-être que les locataires vous paieront,” clarifie Ramsey. “C’est comme ça que ça marche dans le monde réel. L’idée que vous allez constituer un portefeuille de propriétés lourdement endettées et que les locataires vous rendront riche est absurde.”

Les calculs fonctionnent rarement en faveur des investisseurs débutants, surtout lorsqu’ils ont emprunté massivement pour acquérir plusieurs biens.

Une voie plus intelligente : ce qui fonctionne réellement

Ramsey ne rejette pas totalement l’immobilier — il reconnaît qu’il peut être un investissement valable lorsqu’il est abordé de manière stratégique. Cependant, la base est essentielle :

Premièrement, bâtissez une stabilité financière. Constituez un fonds d’urgence, maximisez vos comptes de retraite fiscalement avantageux (401k, IRA), et remboursez complètement votre résidence principale. Ce sont les véritables fondations de votre richesse.

Deuxièmement, achetez des biens locatifs uniquement avec de l’argent liquide. Évitez le piège de la dette qui piège les débutants trop confiants. Si vous ne pouvez pas vous permettre un bien sans emprunt, vous n’êtes pas prêt à le posséder.

Troisièmement, entrez dans l’investissement avec des yeux bien ouverts. Reconnaissez que vous vous engagez dans une gestion active — que ce soit personnellement ou via des professionnels engagés.

Les REITs performants : une alternative pour l’investisseur réaliste

Pour ceux qui ne souhaitent pas gérer directement un bien immobilier, les REITs performants offrent une alternative légitime. Une société d’investissement immobilier permet de participer au marché immobilier sans la charge opérationnelle.

Cependant, Ramsey insiste sur des prérequis stricts : vous devez être totalement sans dette (y compris votre hypothèque), et avoir déjà maximisé vos contributions à la retraite fiscalement avantageuses. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’investissement dans les REITs doit entrer dans votre portefeuille.

Son conseil pour la sélection des REITs est précis : choisissez des fonds gérés par des professionnels expérimentés avec un historique de performance à long terme. Et surtout, ne laissez jamais les investissements en REIT dépasser 10 % de votre patrimoine net total. Ce plafond en pourcentage évite la surconcentration et protège votre santé financière globale.

La conclusion : alignez vos attentes avec la réalité

L’immobilier peut générer de la richesse — mais uniquement pour les investisseurs prêts à accepter sa nature active. Ceux qui recherchent un revenu passif véritable devraient se tourner vers d’autres options : fonds indiciels, actions à dividendes ou REITs soigneusement sélectionnés pour l’investisseur sans dette.

Pour la propriété, abandonnez le fantasme de rendements sans effort. Préparez-vous plutôt à recevoir des appels concernant des appareils cassés, des vacants, des plaintes de locataires et des décisions de réparation. Voilà le vrai paysage de l’investissement. Lorsque vous acceptez cette réalité et structurez votre approche en conséquence — en maintenant des réserves, en évitant un levier excessif et en gérant systématiquement — l’immobilier peut effectivement faire partie d’un portefeuille de richesse diversifié.

Mais passif ? Jamais.

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