Sous la vague de l’économie de l’intention, une question se pose à tous — les progrès technologiques vont-ils nous rendre plus stupides ?

La réponse pourrait être inattendue. Nous ne savons plus faire du feu en frottant des bois, ni calculer la racine carrée. Chaque révolution des outils a permis à l’humanité de se libérer du travail répétitif. Tant que nous pouvons encore vérifier les résultats, le processus de boîte noire n’est pas si effrayant — on pourrait même le qualifier de « dégradation heureuse ».

Mais avec l’émergence du mécanisme Solver, de nouvelles inquiétudes apparaissent. L’effet d’échelle conduit naturellement à une centralisation du Solver, ce qui va à l’encontre de notre vision d’un monde décentralisé. Cependant, la technologie trouve toujours une solution. Des projets utilisant ZKP explorent une nouvelle voie : les exécutants centralisés doivent soumettre une preuve mathématique pour chaque opération. L’exécution est centralisée, mais la vérification est décentralisée — c’est probablement ce à quoi ressemblera l’avenir.

Une question encore plus urgente concerne la vie privée. Imaginez que vous criez dans la rue « Je veux acheter 10 millions de bitcoins », et la seconde d’après, vous êtes ciblé — c’est la logique des attaques MEV. Certains projets expérimentent une solution intelligente : combiner FHE et TEE pour faire matcher les intentions des utilisateurs en mode chiffré. Le Solver peut voir que la commande existe, mais ne sait pas qui en est l’initiateur, jusqu’à ce que la transaction soit conclue.

Bien sûr, un autre défi technique se pose — que faire si l’IA interprète mal l’intention ? C’est ce qu’on appelle le « problème d’alignement ». Certaines solutions ont pensé à une méthode : avant la signature de l’utilisateur, le portefeuille affiche directement un résultat simulé dans une fenêtre pop-up. Est-ce votre intention ? L’actif A deviendra l’actif B, avec des frais d’environ 0,1 %. Confirmer ou annuler ? L’utilisateur peut voir une prévisualisation avant de soumettre officiellement, ce qui réduit considérablement les risques.

Ces innovations sont peut-être encore jeunes, mais elles résolvent peu à peu les défis fondamentaux de l’ère de l’économie de l’intention.