Hier (29 décembre), les trois principaux indices boursiers américains ont tous clôturé en baisse, la plus grande nouvelle étant que NVIDIA aurait prévu d’investir 20 milliards de dollars en cash pour acquérir le jeune acteur du marché des puces IA, Groq. En conséquence, le cours de l’action NVIDIA a chuté de 1,21 %, entraînant dans sa chute le secteur de l’IA et le Nasdaq.

Honnêtement, cette acquisition en soi n’a pas de problème logique — Groq provient de l’équipe TPU de Google et possède effectivement des compétences solides dans les puces de raisonnement à faible latence. Une alliance forte pour dominer le domaine du raisonnement devrait normalement être bénéfique. Mais le problème actuel est que, dans un contexte de taux d’intérêt élevés, le prix de 200 milliards de dollars est-il vraiment attractif ?

Cette réaction du marché reflète justement l’état d’esprit général : la fièvre autour de l’IA commence à s’essouffler à la fin de l’année. Toute dépense en capital importante est désormais scrutée à l’extrême. De plus, il y a l’inquiétude liée à une enquête antitrust — une acquisition d’une telle envergure attire forcément l’attention des régulateurs. Par ailleurs, le prix de l’or et de l’argent a plongé depuis leurs sommets historiques, entraînant une chute des actions minières, ce qui pèse sur l’ensemble du marché.

Pour l’instant, les actions technologiques et les valeurs liées à la technologie risquent de continuer à osciller à des niveaux élevés, en attendant le début de la saison des résultats financiers début 2026 et les nouvelles directives de la Réserve fédérale pour donner un signal. La logique optimiste est que si NVIDIA parvient à intégrer la technologie de raisonnement de Groq et à lancer de nouveaux produits, elle pourrait prendre une avance considérable sur ses concurrents. Le risque pessimiste, c’est que la règle antitrust soit réellement appliquée à la lettre, ou que la Fed décide de relever ses taux de manière inattendue, ce qui pourrait entraîner une chute plus profonde des actions de l’IA.