Sans une force narrative, Web3 ne peut pas entrer dans des terres vastes

Écrit par : Noir

Traduit par : Chopper, Foresight News

L’échec du Web3 n’a jamais été dû à un manque de créativité. En réalité, le problème réside dans le fait qu’il est difficile de susciter l’empathie.

Les narrations actuelles du Web3 sont majoritairement remplies de concepts abstraits : chaînes publiques, infrastructure, protocoles, couches… Ces termes en soi ne sont pas erronés ! Mais ils manquent cruellement de « chaleur humaine », et laissent peu de place à une connexion avec le grand public.

C’est précisément là que réside la valeur de l’histoire. Dans le domaine du Web3, l’art de raconter des histoires est bien plus important que dans n’importe quel autre secteur.

Web3 construit sur la logique, mais sans résonance émotionnelle

Dans d’autres domaines, les gens disposent déjà d’un contexte cognitif. Quelques exemples : parler de gastronomie éveille votre appétit ; discuter de fitness vous fait imaginer votre progression ; évoquer un voyage vous fait immédiatement apparaître les paysages de la destination.

Mais le Web3, lui, ne parvient pas à faire cela. Les créateurs et projets expliquent sans cesse : « Ces systèmes invisibles, ces processus intangibles, sont incroyables. »

Sans une histoire pour faire le lien, tout cela paraît distant et froid.

En résumé : c’est ennuyeux à mourir. Évidemment, personne ne paiera pour quelque chose d’ennuyeux.

L’histoire, porte d’entrée pour le grand public dans le Web3

La plupart des créateurs et projets commencent par expliquer rapidement : comment ça fonctionne. Mais ils oublient que le début d’une bonne histoire consiste toujours à décrire : quelles sensations cela procure.

Confusion, rire, soulagement, vulnérabilité… ces émotions ne se retrouvent pas du tout dans la narration Web3.

Amis, si on continue sur cette voie, le résultat est évident. Même si les gens ne comprennent pas cette technologie, ces émotions sont universelles. L’essentiel est que, lorsqu’une personne reconnaît ses propres sentiments dans une histoire, elle aura instinctivement envie de suivre, d’écouter votre explication technique par la suite.

Ne vous contentez pas de lister des fonctionnalités, parlez plutôt des moments d’expérience utilisateur

Comparer deux façons d’exprimer une idée, c’est évident.

Version axée sur la fonctionnalité : « Cette fonctionnalité optimise le débit, améliorant ainsi la scalabilité du système. »

Ce n’est pas faux, mais on oublie vite après l’avoir entendu… et puis… qu’est-ce que ça veut dire exactement ?😂

Version axée sur l’histoire : « Je rafraîchis la page en continu, prêt à attendre encore une fois… et finalement, la transaction est déjà terminée. »

Le même message central, mais la seconde version apporte de la chaleur, et est beaucoup plus accessible.

Raconter une histoire ne consiste pas à minimiser la technique, mais à préparer le cerveau de l’auditeur à recevoir des informations complexes en amont.

Vous avez compris ? J’espère que oui, on continue…

Les concepts complexes doivent s’ancrer dans des scénarios de la vie quotidienne

Face à une problématique complexe, une question surgit souvent : « Qu’est-ce que ça a à voir avec moi ? »

Et l’histoire, discrètement, donne la réponse. Il suffit d’un simple scénario de la vie courante pour établir la connexion.

Pas besoin d’expliquer tous les détails en profondeur. Il suffit de montrer un moment clé : une étape difficile, un instant de soulagement, une petite victoire.

C’est suffisant pour rendre un concept complexe tangible et réel.

Validation pratique : cette méthode fonctionne vraiment

Ma mission principale est de produire des vidéos centrées sur l’histoire pour les activités de bounty et les sponsors Web3.

Avec le temps, j’ai repéré une règle : les vidéos qui remportent la victoire ne sont pas forcément celles qui expliquent le plus en détail la technique, mais celles qui commencent par des moments empreints d’humanité.

Je ne commence pas par énumérer des fonctionnalités ou expliquer des principes, mais je me concentre sur ces images : la première fois qu’on utilise le produit, l’embarras ; les difficultés avant de comprendre une fonctionnalité ; la révélation quand on parvient enfin à se connecter.

Ce style de narration permet toujours au spectateur de rester plus longtemps, de comprendre plus vite. C’est aussi la raison pour laquelle mes vidéos se démarquent lors des concours de bounty.

Ce n’est pas parce que je parle plus de techniques, mais parce que je rends les concepts complexes plus humains, plus émotionnels.