Le marché des cryptomonnaies en 2025 ressemble à une pièce de théâtre sans fin. Grandiose, magique à l’extrême, ces scénarios que vous pensez impossibles à écrire se jouent encore et encore sur la blockchain. Cette année, innovation et folie se côtoient, l’avidité et l’humanité s’entrelacent, laissant derrière elles d’innombrables histoires à la fois risibles et désespérées.

**Les "arts du spectacle" des fondateurs atteignent de nouveaux sommets**

Si l’on parle de classement des "arts de la scène" des projets, plusieurs fondateurs cette année doivent absolument y figurer. Ils ont revisité le vieux trope du "fuir" avec un scénario plus incroyable que n’importe quel roman.

Commençons par le projet DIN de février. Ce gars, le fondateur Harold, a soudainement annoncé lors du TGE (Token Generation Event) — j’ai perdu le portefeuille multisignature qui garde la clé principale dans le nord du Myanmar, et mon ordinateur portable aussi. Vous voyez, en général, les gens paniqueraient. Mais cette équipe a réagi en un éclair, en disant : pas de souci, on a déjà plus de 2/3 des signatures approuvées, les tokens seront distribués comme prévu !

La communauté a explosé. Certains ont dit que c’était un génie du marketing, une prouesse de communication ; d’autres ont fronçé les sourcils, estimant qu’ils ne comprenaient même pas la sécurité de base des actifs, alors à quoi bon faire confiance ? En réalité, cette affaire a dévoilé une vérité douloureuse : certains projets prônent la confiance, mais leurs actions sont à des années-lumière de leurs paroles.

En mai, la situation est devenue encore plus absurde. Jeffy Yu, co-fondateur de Zerebro, a soudainement publié une vidéo de "suicide" qui a circulé partout, suivie d’un avis de décès. Cette opération a propulsé la meme monnaie associée, LLJEFFY, à un sommet de 30 millions de dollars de capitalisation. Le marché a été en folie, les investisseurs en délire.

Puis, la vérité a éclaté. Jeffy Yu est sorti du bois pour avouer : tout ça, c’était une mise en scène.

Imaginez un peu — utiliser la fausse mort pour faire monter le prix, mentir pour récolter le marché. Cela a redéfini ce qu’on appelle "les limites du marketing". La folie autour des meme coins est déjà risquée, mais là, on a poussé le jeu psychologique des investisseurs à son paroxysme.

**La vérité derrière le chaos du marché**

En regroupant tous ces événements, un modèle apparaît : lorsque certains fondateurs réalisent que leur projet ne tient plus, ils commencent à jouer la "comédie" pour attirer l’attention. Parce que dans un marché crypto très volatile, le sujet lui-même génère du trafic, le trafic génère du volume, et le volume crée des opportunités.

L’incident du portefeuille multisignature de DIN, aussi absurde qu’il paraisse, reflète en réalité la fragilité de la gouvernance des projets ; celui de Zerebro, avec sa fausse mort, consiste à vendre l’émotion des investisseurs comme un produit. Ces deux cas ont un point commun : la crédibilité et la sérieux ont été complètement détruits.

Le marché des cryptomonnaies en 2025 s’achève dans cette réalité magique et déconcertante. Certains ont fait fortune, d’autres ont tout perdu. Et ces "arts du spectacle" créatifs sont devenus le monument le plus ironique de cette année — ils rappellent à tous que, dans un monde décentralisé, la confiance reste la ressource la plus rare.