Récemment, je me suis posé une question : où se trouve réellement la frontière dans la compétition entre les individus ?

Apparemment, c’est la différence d’informations — plus on possède d’informations, plus on a de chances de gagner. Mais en y réfléchissant bien, c’est en fait un faux problème. La véritable différence de cognition provient de la capacité de réflexion et d’association, en d’autres termes, de la capacité à relier des fragments pour former un réseau et construire son propre système de connaissances.

Le problème est là — c’est justement ce dans quoi l’IA excelle. La pensée structurée, la corrélation d’informations, la reconnaissance de modèles, ces capacités qui faisaient autrefois la différence pour l’humain, sont maintenant aplaties par les grands modèles.

Alors, où est passé l’avantage compétitif de l’humain ? Dans l’exécution.

Lorsque l’IA transforme la montagne de la cognition en plaines, il ne reste plus qu’à voir qui peut agir plus rapidement, appliquer ses décisions avec plus de détermination, et s’adapter plus souplement aux changements. Dans des domaines comme le trading, la gestion de projets ou la construction d’écosystèmes, qui nécessitent des retours en temps réel et des itérations rapides, cela est particulièrement évident.

En d’autres termes, la dimension de la compétition future va inévitablement se réduire à la capacité d’exécution. L’avantage cognitif s’érode, les barrières informationnelles disparaissent, et le vrai gagnant sera celui qui pense et agit immédiatement.