Les 5000U dans le compte clignotaient à l'écran, et mes mains étaient déjà glacées. Il y a quelques mois, ce chiffre était suivi de deux zéros, mais des erreurs répétées et des liquidations consécutives ont réduit des centaines de milliers de dollars en poussière. Je me souviens encore de cette sensation d'engourdissement à cette époque — je n'osais pas passer d'ordres, dormir était devenu un luxe, et je n'osais même pas regarder les fenêtres pop-up de rappel de marché. Le marché ressemble à une bête vorace, il engloutit non seulement les fonds mais aussi la confiance.

Le tournant est venu d'une décision : survivre, c'est la seule chance de se relever.

Au début, comme la plupart, je poursuivais le rêve de "coins à cent fois". Je misais sur le projet qui chauffait, croyant à chaque rumeur. Et le résultat ? Je suis devenu une victime de la récolte répétée. Jusqu'à cette nuit-là, j'ai compris une vérité cruelle — le monde des cryptos ne manque pas d'opportunités, ce qui manque vraiment, c'est la concentration.

J'ai décidé de changer, de me concentrer sur ETH. Pas pour une raison grandiose, mais pour une considération très réaliste : j'ai passé plusieurs centaines d'heures à l'observer, à comprendre chaque position clé, chaque tempérament lors des pics. Pourquoi devrais-je tout réapprendre ?

Les changements techniques sont également cruciaux. J'ai abandonné les indicateurs complexes pour revenir à une analyse simple du comportement des prix. Je surveille quotidiennement les graphiques hebdomadaires, journaliers, 4 heures, et je trace sans cesse ces niveaux de support et de résistance testés à plusieurs reprises. Avec le temps, une règle commence à émerger : avant que le prix ne se lance vraiment, il y a souvent un "faux mouvement". D'abord une cassure à la baisse, provoquant une panique de stop-loss, puis un rapide rebond. C'est la fenêtre d'entrée.

La liquidité est une autre logique du marché. J'ai commencé à observer en profondeur le carnet d'ordres des exchanges, à comprendre comment les zones de faible liquidité deviennent les premiers choix pour les "piqûres". Après une période d'observation, je peux à peu près deviner où se trouvent les zones de stop-loss concentrés, où le marché va créer la panique. En comprenant cela, beaucoup de mouvements "étranges" deviennent plus prévisibles.

L'ajustement mental est tout aussi important. J'étais autrefois facilement entraîné par les fluctuations à court terme — une chute de 4 heures pouvait me faire transpirer. Maintenant, j'apprends à regarder à plus grande échelle : quelle est la tendance sur le graphique hebdomadaire ? Où se trouve le support au niveau mensuel ? En utilisant ce cadre, je peux sélectionner des opportunités de trading plus calmement, mieux gérer le bruit quotidien.

Passer de 5000U à 50 000U, sans mise à l'arrache ni gains exorbitants, c'est une accumulation progressive à travers l'observation, l'essai, l'ajustement. À chaque prise de profit, je ne prends qu'une partie, laissant le reste courir pour continuer à faire fructifier le marché. La gestion des risques n'est pas une réflexion après coup, mais une étape dès la prise de position, en anticipant le pire.

En regardant en arrière, ce qui a vraiment changé, ce n'est pas la technique ni la chance, mais l'attitude. Le monde des cryptos, c'est ça — ceux qui survivent ont le droit de parler de résultats.