Ces dernières temps, les nouvelles sur la collaboration entre projets de cryptomonnaie et banques traditionnelles fusent de partout, mais en y regardant de plus près, les choses sont loin d’être aussi simples.

Certaines initiatives évoquent effectivement un partenariat avec des institutions financières grand public d’ici 2026, mais il n’y a pour l’instant aucun exemple concret de mise en œuvre. En réalité, c’est tout le marché qui parie sur une seule chose : une éventuelle ouverture réglementaire.

D’après les données on-chain, le volume de staking dans la DeFi a connu une fluctuation à court terme de 12% la semaine dernière. Ce qui est intéressant, c’est que cette fluctuation coïncide avec les rumeurs de collaboration bancaire. Les fonds mis en jeu semblent parier sur un « signal de dégel ». Mais la question est : selon le rapport de l’Office de contrôle de la monnaie (Federal Reserve) sur l’examen des banques cryptographiques l’année dernière, le processus de conformité prend en moyenne entre 18 et 24 mois. Ce simple délai suffit à remettre en question les promesses de nombreux projets.

En allant plus loin. Toutes les déclarations de partenariat actuelles sont faites par les projets eux-mêmes, sans confirmation officielle des institutions financières. Que sont devenues les collaborations entre stablecoins et banques en 2021 ? Tout le monde a vu le résultat. La régulation est notoirement imprévisible, et les projets qui surfent excessivement sur la vague du concept bancaire risquent finalement un effondrement de leur narrative.

Le problème est donc là : dans ce contexte réglementaire, la véritable collaboration entre institutions financières traditionnelles et cryptosphère va-t-elle s’accélérer ou être retardée ? C’est probablement la question centrale à surveiller dans les prochains mois.