Réforme du système d'assurance maladie à Taïwan : lorsque les dividendes dépassent 20 000, la contribution supplémentaire s'élève à 2,11 %. Les experts affirment que les investisseurs particuliers pourraient se tourner vers les actions américaines ou les cryptomonnaies

Le ministère de la Santé et du Bien-être social de Taïwan a annoncé un projet de réforme du système de cotisation supplémentaire à l’assurance maladie de deuxième génération, qui sera basé sur un système de règlement annuel, prévu pour entrer en vigueur en 2027. Cette réforme touche directement les classes moyennes, les retraités et les investisseurs. Le nouveau système adoptera une « clôture annuelle » avec un « compte global », et si le total des intérêts, dividendes et revenus locatifs perçus dans l’année dépasse 20 000 TWD, une cotisation supplémentaire de 2,11 % devra être payée. La limite de retenue à la source par transaction sera également portée de 10 millions à 50 millions TWD, ce qui pourrait permettre d’apporter entre 10 et 20 milliards TWD par an au fonds de l’assurance maladie.

Détails de la réforme de l’assurance maladie Actuellement, la cotisation supplémentaire est calculée par « point », ne s’appliquant qu’aux revenus importants par transaction, ce qui incite souvent les contribuables à fractionner leurs revenus pour réduire la charge. La nouvelle règle passera à une « ligne » de calcul, regroupant tous les revenus non salariaux de l’année sur une seule facture, afin de fermer cette faille. Selon le projet, si six types de revenus spécifiques dépassent ensemble 20 000 TWD ou si une prime dépasse quatre fois le salaire minimum (environ 114 000 TWD), une cotisation supplémentaire d’environ 2,11 % sera appliquée. Bien que le taux reste fixe et non progressif, l’étendue de la taxation sera considérablement élargie. L’objectif est d’accroître les recettes de l’assurance maladie et d’améliorer l’équité en matière de charges, mais cela soulève aussi des défis en termes de déclaration fiscale et de réforme administrative. Les six types de revenus concernés sont :

  • Les primes versées par l’employeur, dépassant quatre fois le montant de la cotisation mensuelle annuelle.
  • Les revenus d’emplois secondaires non liés à l’employeur.
  • Les revenus d’activités professionnelles non inclus dans la base de cotisation.
  • Les dividendes en espèces ou en actions reçus en tant qu’actionnaire.
  • Les intérêts.
  • Les revenus locatifs.

Réactions et opposition Le seuil de 20 000 TWD, considéré comme faible, a suscité une vive opposition, notamment parmi les retraités dépendant des dividendes et les investisseurs à long terme. Beaucoup de ces investisseurs, qui comptent sur les dividendes de fonds cotés en bourse pour leur revenu, voient cette nouvelle règle comme une menace pour leur flux de trésorerie. Par exemple, un épargnant avec plus de 1 million de TWD d’épargne a exprimé sur PTT que si ses intérêts dépassent juste 20 000 TWD, la cotisation de 2,11 % serait plus élevée que les intérêts perçus, ce qui reviendrait à « payer pour laisser son argent au bank » ou même à perdre de l’argent. De plus, l’achat de fonds à dividendes élevés de plus de 400 000 TWD pourrait également atteindre ce seuil, provoquant des critiques selon lesquelles même un versement de 10 000 TWD de dividendes pourrait entraîner une cotisation.

Les partis politiques, notamment le Kuomintang et le Parti du peuple, ont critiqué cette réforme comme une « taxe déguisée » sur la classe moyenne. Pour les salariés ayant plusieurs sources de revenus mais des montants faibles, cette cotisation réduira leur revenu disponible. Pour les retraités, la combinaison des dividendes, des revenus locatifs et des dépenses médicales rend la double pression particulièrement lourde. Les experts mettent en garde contre le risque que les petits épargnants, dépourvus d’outils de gestion financière, soient les plus vulnérables à cette réforme. La période des trois prochaines années sera cruciale pour réajuster la répartition des actifs. Bien que le ministère ait réussi à limiter la fuite des cotisations, l’équilibre entre augmentation des recettes et protection des plus faibles reste un défi majeur.

Explications du ministère Le 5 (date) dernier, le directeur par intérim du département de l’assurance sociale, Chen Zhenhui, a confirmé que le ministre de la Santé, Shi Chongliang, avait donné pour instruction de maintenir le taux actuel de 5,17 % pour l’assurance maladie tout en évaluant la possibilité d’augmenter la cotisation supplémentaire. La réforme, basée sur l’article 31 de la loi sur l’assurance maladie nationale, vise à ajuster la formule de calcul et à assurer la pérennité du système. Chen a souligné que cette mesure vise à favoriser les faibles revenus et à prendre en compte la justice fiscale, en particulier en évitant d’étendre la taxation aux gains en capital, qui entraîneraient des coûts administratifs plus importants. La réforme sera donc progressive, en utilisant d’autres données plus facilement accessibles pour commencer.

Conseils et perspectives futures Face au vieillissement de la population et à l’augmentation des dépenses médicales, la réforme du système de santé est inévitable. Cependant, le passage à un système de règlement annuel pourrait compliquer les déclarations et augmenter les coûts de contrôle. Si le gouvernement propose des outils de simulation transparents et explique clairement l’impact sur différentes catégories de revenus, tout en développant des mécanismes de soutien pour les plus vulnérables, la résistance sociale pourrait être atténuée. À l’inverse, un manque de communication ou des mesures insuffisantes risqueraient de transformer cette réforme en une nouvelle source de conflit sur la répartition des richesses.

Selon l’économiste Eric de Zhuangqu, après la mise en œuvre du nouveau système, de nombreux investisseurs pourraient chercher à « échapper » légalement à cette cotisation en déplaçant leurs fonds vers d’autres pays ou en utilisant de nouveaux produits financiers. Les banques et les gestionnaires d’actifs pourraient également développer de nouveaux fonds ou produits pour attirer ces investisseurs, évitant ainsi la fuite de capitaux. La question de l’efficacité de cette réforme pour résoudre la crise à long terme du système de santé reste à suivre.

En ce qui concerne la fiscalité des cryptomonnaies, actuellement en Taïwan, celles-ci sont classées dans la catégorie « revenus de transactions patrimoniales » selon l’article 14, paragraphe 1, point 7, et doivent être déclarées dans la déclaration de revenus globale, sans impact direct sur la cotisation supplémentaire à l’assurance maladie. Cependant, la récente inclusion des transactions de cryptomonnaies dans le cadre fiscal américain par l’IRS contraste fortement avec la réglementation taïwanaise, souvent critiquée pour son manque de rigueur.

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